Les manifestations policières dans les provinces font aussi des victimes parmi les journalistes

Reporters sans frontières condamne les graves agressions envers les journalistes lors des manifestations de fonctionnaires de police réclamant des augmentations de salaires. Plusieurs provinces sont touchées depuis début décembre 2013.

“Nous appelons les manifestants comme les agents de police à respecter le travail des journalistes. Les professionnels de l’information sont trop souvent victimes de représailles lors de la couverture de manifestations. Nous demandons aux autorités de garantir leur protection et de sanctionner les auteurs des violences. Ces dernières attaques confirment les inquiétudes de Reporters sans frontières face à la recrudescence des agressions, notamment dans les provinces, depuis le début de l’année,” déclare l’organisation.

Dès le commencement des protestations, début décembre, le syndicat non officiel de la police Apropol, a menacé les correspondants du quotidien La Capital, de la ville de Rosario. Ont aussi été menacés par la police la journaliste , le caméraman et le technicien , de la chaine de télévision locale Canal 5, le 10 décembre 2013, afin qu’ils interrompent leur transmission en direct. Des affiches discréditant la chaine Canal 3 et Radio Dos ont été placardées.

La Gendarmerie nationale a attaqué au moins cinq professionnels de l’information : et , photographe et correspondant à La Gaceta, , journaliste indépendant collaborant à El Siglo, , du quotidien El Tribuno de Tucumán, et de l’agence de presse alternative APA!. “ Alors que je couvrais les manifestations, un agent s’est approché, et deux autres m’ont roué de coups”, témoigne Jorge Olmos Grosso (photo).

Des journalistes de Canal 4, Canal 7, et le photographe du journal en ligne La Voz de Jujuy, , ont été victimes d’agressions et du vol de leur matériel, le 9 décembre 2013. Le journaliste , de RadioVision Jujuy, a été attaqué à deux reprises dans la même journée, d’abord par un groupe de jeunes qui forçaient la vitre d’un magasin sportif, puis par un groupe de policiers, qui l’ont menacé et brutalisé. , correspondant pour la chaine de télévision Canal 4 Noticias, et son cameraman , ont aussi été harcelés par la police.

Toujours le 9 décembre, une équipe de Canal 7 a été agressée par la police. Le journaliste et le cameraman ont dû abandonner leur travail après avoir été menacés par un agent.

Un photographe du quotidien El Independiente a été intimidé puis attaqué par un groupe de policiers, le 6 décembre Une journaliste du même média, , était en train de filmer une arrestation “lorsqu’un policier habillé en civil m’a donné un coup pour que lâche mon téléphone”. Plusieurs journalistes ont été agressés par d’autres groupes de policiers prenant part au manifestations, dont un cameraman et un journaliste de Capital TV.

Reporters sans frontières souhaite obtenir des explications sur l’arrestation de , le 9 décembre dernier. Le directeur de Última Hora, un média d’opposition, a été détenu parce qu’il aurait refusé de livrer une vidéo sollicitée par la justice concernant un policier impliqué dans les manifestations et arrêté depuis.

Photos: APA Prensa