1970 est une année charnière pour le cinéma mondial selon Quentin Tarantino qui, fan du Festival Lumière, est venu présenter 14 films de ce cru décisif, ainsi qu’une masterclass de deux heures pour parler cinéma, sa passion.
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On se bousculait à l’Auditorium de Lyon, dans le quartier de la Part-Dieu, pour écouter maître Tarantino évoquer sa dernière obsession en date : l’année 1970, pour laquelle il se passionne depuis quatre ans. Mais avant de se lancer, le cinéaste a tenu à rappeler qu’il collectionne lui-même les films de patrimoine en pellicule, et qu’il s’investit personnellement et financièrement dans la vie cinématographique de sa ville, Los Angeles.
QT a sauvé un célèbre cinéma proche de la faillite, le New Beverly, dans lequel il programme et présente de nombreuses séances, en piochant dans sa collection privée. Il en a fait autant pour un vidéoclub sans lequel, assure-t-il, son confort de vie ne serait pas le même.
“Ce n’était pas seulement pour cette salle en particulier, mais aussi pour moi-même. Los Angeles, c’est chez moi, et ma vie serait plus terne si cette salle disparaissait. Il y a d’autres endroits comme ça que je soutiens dans les environs, comme un vieux vidéoclub sans lequel tout serait moins sympa. Et quand je dis « vidéoclub », je parle bien de VHS.”
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Animateur de cette masterclass et inépuisable M. Loyal du Grand Lyon Film Festival, Thierry Frémaux a ensuite demandé à Tarantino de détailler pendant deux heures sa passion pour l’année cinématographique 1970 , avant la projection du film M*A*S*H* de Robert Altman. Le réalisateur de Pulp Fiction a ainsi pu exposer les raisons d’un tel engouement.
“Est-ce que je vais écrire un bouquin là-dessus ? Peut-être. Enregistrer un podcast en six parties ? Peut-être. Est-ce que je vais en faire un documentaire ? Peut-être. Je n’en sais rien. Mais ma première approche de l’année 1970, je vous l’amène ici, à Lyon.”
En effet, le cinéaste est venu avec une sélection de quatorze films qu’il présente tout au long du festival. Des chefs d’œuvres plus ou moins célèbres, de toutes nationalités, parmi lesquels Zabriskie Point, Love Story, Le Genou de Claire, L’Oiseau au plumage de cristal ou encore M*A*S*H* et Cinq Pièces Faciles, auxquels il accorde une importance toute particulière.
“Ce que nous appelons le Nouvel Hollywood, qui a existé jusqu’en 1976 (au moins) était plus fragile que je ne le pensais. Cette expérience aurait pu mourir dès 1970. Elle aurait pu ne pas marcher. Finalement, elle a fonctionné car, même si beaucoup de films se sont plantés, il y a eu suffisamment de succès en 1970 pour déclencher le mouvement, en particulier M*A*S*H* et Cinq Pièces Faciles. C’est grâce à eux qu’on a eu Ce plaisir qu’on dit charnel et French Connexion en 1971, puis Le Parrain en 1972, L’Exorciste en 1973, Chinatown en 1974… Sans ces deux films moteurs, le cinéma des années 1970 n’aurait pas été le même.”
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Thierry Frémaux a ensuite poussé Quentin Tarantino à passer au crible les plus grands genres cinématographiques à la lumière de cette année charnière : le western, bien sûr, mais aussi le cinéma d’art martiaux, les films érotiques, le giallo, la blaxploitation… et pourquoi ne pas en profiter pour faire un tour du monde des cinématographie qui ont vécu, elles aussi, cette révolution de l’année 1970 ?
Gardez un œil sur notre site dans les jours à venir pour un décryptage plus en détails de cette masterclass cinéphile, passionnante et complète signée Quentin Tarantino…
Découvrez la bande annonce de M*A*S*H*, présenté au Festival Lumière par Quentin Tarantino
M.A.S.H. Bande-annonce VO