Une fatigue persistante depuis plus de 6 mois, des douleurs musculaires, un sommeil altéré, des difficultés de concentration… Le syndrome de fatigue chronique touche principalement les femmes. Reconnu par l’Organisation mondiale de la santé, il peine à être diagnostiqué en France. Des chercheurs américains du Centre de contrôle des maladies et de la prévention (CDC) ont cherché à identifier une possible origine génétique à cette maladie singulière.
Pas moins de 277 patients ont ainsi subi une batterie de tests biologiques, psychologiques, d’évaluation mentale, d’appréciation de la douleur, de qualité du sommeil, de capacité de concentration, de réponses au stress ainsi que le lien possible avec près de 20 000 gènes. Ces examens ont été pratiqués par une vingtaine de chercheurs internationaux. Résultat : pour la première fois, on a pu prouver que les patients atteints présentaient certaines mutations caractéristiques des gènes liés à la gestion du stress au cours de la vie comme des infections, des blessures, des traumatismes…Actuellement, ces résultats ne permettent pas encore de mettre au point des tests diagnostiques, mais ils ouvrent la fois à une meilleure compréhension des mécanismes physiologiques impliqués, à la mise au point de médicaments efficaces… ainsi qu’à une certaine légitimité scientifique.