Dernières nouvelles du cosmos : un film pour voir l’autisme autrement

Ce mercredi 9 novembre est sorti en salles le film de Julie Bertuccelli "Dernières Nouvelles du cosmos", qui suit le parcours d’une jeune artiste-autiste…

Après “La Cour de Babel”, sorti en 2014, qui traitait de la question des échanges d’un groupe de collégiens fraîchement arrivés en France réunis dans une classe d’accueil pour apprendre le français, la réalisatrice Julie Bertuccelli consacre son dernier documentaire à Hélène, une jeune artiste-autiste et à sa fabuleuse façon de livrer ses messages.

Dernières nouvelles du cosmos Bande-annonce

Tout au long du documentaire, on suit cette jeune femme bientôt âgée de 30 ans, sous ses airs juvéniles. Si Hélène ne prononce pas un mot, derrière ce mutisme se cache un trésor, un don. Elle écrit, c’est sa passion. Elle est l’auteure de textes puissants parsemés d’un humour corrosif. Comme elle le dit, “elle fait partie d’un lot mal calibré, ne rentrant nulle part“.
Après des années passées en centre spécialisé, sa maman, ne voyant pas d’évolution, décide de consacrer sa vie et tout son temps à sa fille pour enfin “la rencontrer“, explique-t-elle à la projection presse. “Hélène ne me reconnaissait pas, elle ne m’imitait pas, alors qu’on sait que le mimétisme est commun à beaucoup d’autistes”. Par tous les moyens, cette mère courage a cherché comment communiquer avec sa fille jusqu’au jour où elle a enfin trouvé la clé. Après six ans de travail acharné elle a mis en place un système d’alphabet placé dans une boîte. Pour partager, communiquer, plaisanter… Hélène place ces lettres plastifiées sur une feuille de papier. Pourtant, elle n’a jamais appris à lire. La jeune fille commence alors à écrire des textes, de la poésie que sa mère, les adultes retransmettent. Son œuvre est adapté au théâtre.Avec ce film documentaire, la réalisatrice nous permet de saisir ce qui se cache derrière la différence, nous permet de percer le secret d’une artiste, qui comprend le monde certainement mieux que beaucoup d’entre nous. D’ailleurs, celle qui se surnomme Babouillec, dit être “télépathe”. C’est aussi l’histoire d’un duo, de l’amour inconditionnel d’une mère pour sa fille qui l’a voit d’ailleurs comme un “soleil”. En trois mots : magique, poignant et poétique. Courez-y.Click Here: New Zealand rugby store