Vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour les filles et les garçons, consultation obligatoires de prévention, hausse des taxes sur le tabac et l’alcool… La Ligue contre le cancer a dévoilé 11 propositions pour favoriser la prévention de la maladie.
La Ligue propose notamment de rendre obligatoire la vaccination HPV pour les garçons et les filles dès l’entrée au collège.
Vingt ans après les États généraux des personnes malades, qui ont libéré la parole sur l’urgence d’améliorer la qualité de vie et la prise en charge pendant et après la maladie, la Ligue contre le cancer a organisé un débat citoyen inédit sur la prévention des cancers. Ces 1ers États généraux de la prévention des cancers aboutissent à 11 propositions.Pour une politique de prévention inclusive Ces Etats généraux ont cherché à mobiliser l’ensemble de la population française sur la politique de prévention des cancers. Ainsi, le débat a été mené en 2018 auprès de plus de 3000 enfants et adolescents, leurs enseignants, des milliers de citoyens, et de nombreux acteurs de la santé publique, associatifs, institutionnels, experts… “Les 1ers États généraux de la prévention des cancers doivent conduire à une mobilisation de la société pour changer les comportements individuels et collectifs face aux risques de cancer et à une mobilisation des décideurs pour accompagner, par toute voie possible, ces changements. Chacun devra prendre sa part dans la concrétisation et la réalisation de cette politique” déclare Jacqueline Godet, présidente de la Ligue contre le cancer.La ligue appelle à renforcer l’implication des citoyens dans les politiques de prévention, à améliorer l’accès à l’information, à responsabiliser les dirigeants d’entreprises vis-à-vis de leurs salariés exposés à des risques de cancer, à utiliser le Dossier médical partagé comme un outil de prévention pour améliorer notamment le taux de recours au dépistage et mieux connaître les comportements individuels à risque et à coordonner la prévention au niveau local avec la création d’un nouveau métier “Délégué prévention santé”.Mieux soutenir la rechercheDe nombreux leviers pour améliorer la prévention ont été identifiés :
- Allouer 10% de la dépense nationale de santé à la prévention (contre 2.2% aujourd’hui).
- Consacrer 20% des sommes alloués à la recherche sur le cancer à la prévention.
- Augmenter les taxes sur les premiers facteurs de risque de cancers (tabac et alcool)
Toxiscore, formation élargie, éducation à la prévention… Mieux informer les citoyensD’autres propositions visent particulièrement à mieux informer les citoyens :
- Créer un étiquetage “Toxiscore” à l’image du Nutriscore pour les produits de consommation courante à risque de cancers (produits ménagers, produits de décoration et de bricolage, produits phytosanitaires, etc.)
- Former tous les acteurs impliqués à la prévention (professionnels de santé, de l’éducation, étudiants en santé, responsables d’associations locales, etc).
- Informer chacun sur ses risques au travers d’outils numériques de référence.
- Faire de l’école le premier lieu de réduction des inégalités de santé dès le plus jeune âge par l’information des enfants, par l’éducation physique, alimentaire, citoyenne.
- Permettre à chacun de connaître son exposition aux risques et son “exposome” c’est-à-dire la totalité des expositions à des facteurs de risque depuis sa conception à sa fin de vie.
La vaccination HPV obligatoire pour les filles… et les garçonsPour réduire les inégalités de santé en matière de prévention du cancer, la Ligue propose de :
- Rendre obligatoire des consultations de prévention à 25 ans, 50 ans et 75 ans pour tous.
- Rendre obligatoire la vaccination contre le papillomavirus pour les filles ET les garçons au collège.
- Reconnaître les cancers professionnels et organiser leur réparation.
“Auparavant, on pensait qu’une action de prévention du cancer mettait 20 ou 25 ans à produire des effets. Mais aujourd’hui, on sait que ça peut être rentable immédiatement, y compris politiquement“, déclare M. Leroux, directeur de la communication de la Ligue.Selon l’Institut national du cancer (INCa), les nouveaux cas de cancer en France en 2017 sont estimés à 400.000 et les décès à 150.000.Click Here: Cardiff Blues Store