Entraîner un judoka de 140 kilos, ce n’est pas sans risque. L’entraîneur national Larbi Benboudaoud en a fait les frais ce week-end au Grand Prix de Samsun en Turquie. En plein échauffement, Teddy Riner a arraché les ligaments du poignet de son entraîneur. Rien que ça.
Teddy Riner aime s’entraîner avec d’autres judokas plus légers que lui. Ce n’est ni pour les écraser, ni pour les blesser mais seulement pour profiter de leur rapidité. Cette fois-ci cependant, Teddy Riner y est allé un peu fort pendant l’échauffement. A l’occasion du Grand Prix Samsun en Turquie, le colosse de 140 kilos a fait appel à Larbi Benboudaoud, ex champion du monde qui ne pèse même pas la moitié de son collègue.
Concentré dans son entraînement, le judoka a peut-être un peu trop forcé : il est tombé sur le judoka de 42 ans, qui avait malheureusement sa main retournée au moment de l’incident. Le choc a été fatal. “ Dès que je suis rentré à Paris, je suis allé à l’hôpital et j’ai été opéré. Tout était en puzzle dans mon poignet,” a expliqué Larbi Benboudaoud à l’AFP.
Dans le métier, les sportifs ne sont pas vraiment rancuniers. Il y aurait pourtant de quoi lui en vouloir : depuis le début de sa carrière dans les années 1990, Larbi Benboudaoud n’a jamais été à l’hôpital. Ce ne sont pas quatre broches au poignet et six semaines d’attèle qui empêcheront le coach rattaché à l’équipe de France féminine de rejoindre Teddy Riner sur le tatami.
Le plus embarrassé dans l’histoire, c’est certainement Teddy Riner, qui était bien embêté de voir son ami passer une nuit à l’hôpital. “C’est la première fois depuis que je m’entraîne avec les légers que ça m’arrive,” a-t-il déploré à l’AFP. Mais il en faut plus pour déstabiliser le judoka français : Teddy Riner s’est imposé sans difficulté dans la catégorie des plus de 100 kilos face au Géorgien Levani Matiashvili.