Pour Tristane Banon, le souvenir de DSK reste « une plaie »

Invitée sur le plateau de La nouvelle édition, la journaliste et écrivaine Tristane Banon est revenue, jeudi 14 décembre, sur l’affaire Strauss-Khan et ses terribles conséquences sur sa vie professionnelle.

Pour Tristane Banon, le cauchemar est loin d’être terminé. Sa plainte pour tentative de viol à l’encontre de Dominique Strauss Kahn et la médiatisation de l’affaire, pendant plusieurs années, ont eu de terribles conséquences sur sa vie professionnelle.

Invitée sur le plateau de La nouvelle édition, la jeune femme de 37 ans a expliqué qu’elle avait dû tirer un trait sur sa carrière de journaliste. « J’ai envie de dire que ‘j’étais’ journaliste. En fait on devient un personnage qui fait parfois du journalisme. On n’est plus une journaliste sans passé. On n’est plus une journaliste sans étiquette. Tout devient très compliqué. Parfois j’écrivais des chroniques, mais l’image posait problème… » a-t-elle raconté.

Piégée par son passé et par le portrait que les médias ont dressé d’elle, Tristane Banon s’est réfugiée dans la littérature. « Finalement, je suis revenue aux livres ! » a-t-elle avoué dans un sourire, face à Daphné Bürki. Mais l’affaire Strauss-Kahn continuera toujours de lui coller à la peau, elle le sait et semble s’être résignée. « C’est une plaie, a-t-elle concédé. C’est exactement comme un cancer. C’est à dire que même lorsqu’on est guérie, ça nous poursuit tout le temps. » Une analogie très forte, qui montre une nouvelle fois que pour les victimes qui ont choisi de prendre la parole, c’est souvent la double peine : la difficulté de se reconstruire dans la sphère intime, mais aussi dans la sphère publique.