Très convoité, le « bureau qui rend fou » a aussi une bien curieuse réputation. Jusqu’à présent occupé plutôt par les conseillers du président de la République, Emmanuel Macron a préféré s’y installer et profiter de sa vue imprenable sur les jardins de l’Elysée.
On l’appelle le « bureau qui rend fou », on raconte aussi qu’il porte malheur à celui qui l’occupe. Les légendes ne font pas peur à Emmanuel Macron, qui a décidé de poser ses cartons dans ce fameux appartement à l’Elysée. Selon Paris Match, en kiosques ce jeudi 16 novembre, le chef de l’Etat a donc préféré laisser le salon doré, bureau pourtant historique des présidents où ont désormais lieu toutes les rencontres officielles, pour s’installer dans ce bureau d’angle très convoité avec vue imprenable sur le parc de l’Elysée, situé au premier étage, non loin de ses appartements privés. Tout comme l’avait fait avant lui Valery Giscard d’Estaing. « Officiellement, il avait expliqué qu’il ne souhaitait pas travailler dans la pièce où De Gaulle avait installé son bureau, a rapporté un ex-conseiller à l’Elysée auprès du Figaro, en 2014. En réalité, ce bureau est le plus discret, le plus caché de tout le palais. Le président pouvait s’échapper discrètement par l’escalier qui conduit aux appartements privés, puis quitter le palais par l’aile Est, sans être vu… », a-t-il continué.
Si cette ancienne chambre de l’impératrice Eugénie est aujourd’hui surnommé le « bureau qui rend fou », c’est surtout en référence à ses anciens occupants Henri Guaino et Aquilino Morelle. « Plus un conseiller est géographiquement proche du patron, plus il est censé avoir de pouvoir, notait déjà au quotidien Emmanuelle Mignon, qui a été la directrice du cabinet du président Nicolas Sarkozy. Ce bureau, qui est considéré comme le saint des saints, a donc toujours suscité beaucoup de fantasmes. » Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy au fort tempérament, aurait mis en place tout un stratagème pour pouvoir s’y installer. C’est aussi dans ce bureau qu’Aquilino Morelle, conseiller de François Hollande et auteur par la suite du brûlot L’Abdication, a fait venir un cireur de chaussures, provoquant une polémique qui a entraîné sa démission.