Reporters sans frontières demande aux gouverneurs de l’État de Rio de Janeiro, Sérgio Cabral, et au maire, Eduardo Paes, de mobiliser tous les moyens d’enquête permettant de faire la lumière sur les nouveaux abus policiers commis contre des journalistes, le 22 juillet 2013. Ces incidents ont émaillé des protestations contre les dépenses publiques engagées à l’occasion de la visite du Pape François.

L’agression la plus grave concerne le photographe japonais de l’Agence France Presse , sérieusement blessé au visage par les coups de matraque d’un policier militaire. L’organisation condamne également la détention, pendant deux heures dans le quartier de Catete, de et , deux journalistes alternatifs du mouvement Mídia Ninja. Enfin, un photographe du quotidien national O Globo, , a été atteint à la tête par un jet de pierre.

“Le ‘Printemps brésilien’ du mois de juin dernier avait déjà révélé l’incroyable brutalité de certaines forces de police, à São Paulo et à Rio de Janeiro en particulier. Plus des deux tiers des violences que nous avions alors recensées contre des journalistes étaient imputables à des policiers militaires. Cette situation appelle une enquête et des sanctions, mais aussi une réforme en profondeur d’institutions hors de contrôle et incapables de distinguer entre maintien de l’ordre et répression”, déclare Reporters sans frontières.

Photos : AFP