Acculé par les rumeurs et soupçonné du pire depuis que son ami Jeffrey Epstein – accusé de gérer un réseau pédophile de prostituées mineures – s’est suicidé en prison début août, le prince Andrew n’a d’autre solution que de se défendre coûte que coûte. Et pour laver son honneur sali, le fils préféré de la reine n’hésite pas à utiliser les gros moyens.
En voilà un qui aurait dû se méfier de ses fréquentations. C’est sans doute ce que doivent se dire, au moment de se coucher, la reine Elizabeth II et son époux le prince Philip à propos de leur deuxième fils, le prince Andrew, 59 ans, dans la tourmente depuis que son nom est régulièrement associé à un réseau pédophile international.
Alors que son amitié de longue date avec le milliardaire américain Jeffrey Epstein faisait déjà grincer des dents à Buckingham, le suicide de l’homme d’affaires dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center – où il attendait un nouveau procès pour pédophilie et prostitution sur mineures de moins de 15 ans -, survenue au début du mois d’août, a achevé de médiatiser cette sordide affaire où le nom du prince Andrew revient régulièrement en une des tabloïds, au grand dam de la Couronne qui n’avait pas besoin de cette abjecte publicité.
Soupçonné d’avoir, dans le meilleur des cas était au courant de ce réseau pédophile, dans le pire d’avoir été plus loin, le prince Andrew est acculé depuis plusieurs semaines, et les témoignages accablants de jeunes femmes mineures au moment des faits (au début des années 2000) et les photos compromettantes ne cessent de sortir ici et là ; sans parler de l’enquête initiée par le FBI aux Etats-Unis qui est désormais ouverte à l’international, et même en France, où le parquet a ouvert une enquête sur des supposées soirées avec des prostituées mineures ayant eu lieu à Paris, dans l’hôtel particulier d’Epstein, près de la place de l’Etoile. Autant dire que pour la Couronne, l’étau se resserre. Et ce n’est pas la communication approximative du duc d’York qui va arranger les choses, lui qui s’est récemment fait humilier par son frère aîné, le prince Charles, et dont la proximité avec Epstein se dévoile de plus en plus intime chaque jour.
Acculé et accablé de toutes parts, le prince Andrew n’a d’autre choix que de réagir s’il veut laver l’affront dont lui, et par ricochet la Couronne, sont aujourd’hui “victimes” – selon lui, qui a toujours nié les faits – dans cette sordide histoire. Le duc d’York a donc décidé de sortir l’artillerie lourde pour redorer son image et attaquer ceux qui voudront dorénavant s’en prendre à lui, en se rapprochant du fameux Paul Tweed, célèbre avocat des médias internationaux spécialisé dans la diffamation et la protection de la vie privée des personnes riches et célèbres.
C’est sur le parcours de golf du Royal Portrush, en Irlande du Nord, que le prince Andrew et Paul Tweed ont été photographiés en train de discuter et d’élaborer sans doute leur prochaine contre-attaque. En dehors de gérer les intérêts de stars de premier plan (Liam Neeson, Jennifer Lopez, ou Britney Spears), Tweed est également un ami de la famille d’York, et il a notamment travaillé pour l’ex-femme d’Andrew, Sarah Ferguson, quand celle-ci était au pire de l’ouragan médiatique qui l’avait balayée dans les années 90.
Si les proches collaborateurs du duc d’York – qui continue d’exercer ses fonctions royales à Buckingham – ont déclaré que Paul Tweed était juste présent pour discuter et pas du tout pour travailler avec le prince sur un quelconque dossier, difficile de ne pas croire le contraire, ou alors le hasard fait décidément bien les choses. Toujours est-il qu’en “demandant conseil” auprès d’un cador du barreau comme Tweed, Andrew prouve finalement qu’il sait, parfois, bien choisir ses amis.
Crédits photos : Bestimage