Décès de Koko, la célèbre femelle gorille immortalisée par Barbet Schroeder à l’écran

Koko, la plus célèbre femelle gorille du monde à l’intelligence exceptionnelle, objet d’un brillant documentaire signé Barbet Schroeder en 1978 (“Koko, le gorille qui parle”), s’est éteinte dans son sommeil à l’âge de 46 ans.

Koko, sans doute la femelle gorille la plus célèbre du monde, douée d’une intelligence exceptionnelle et capable de communiquer avec les humains en langage des signes, s’est éteinte ce mercredi dans son sommeil, à l’âge de 46 ans. “Koko a touché des millions de personnes en tant qu’ambassadrice des gorilles et symbole de la communication entre les espèces. Elle était aimée et nous manquera beaucoup”, a déclaré dans un communiqué The Gorilla Foundation, qui s’occupait d’elle.

Née le 4 juillet 1971 au zoo de San Francisco, Koko fut amenée dans la région de Santa Cruz où elle fut élevée par l’éthologue Penny Patterson de l’université de Stanford à partir de 1972. C’est elle qui lui a appris la langue des signes. Koko en a appris plus de 1000 au cours de sa vie, était capable de comprendre 2000 mots anglais, et d’exprimer ses sentiments.

Connue pour sa grande capacité d’empathie, Koko avait même fait part de son envie d’avoir un chat en 1974, qui sera surnommé All Ball, pour lequel elle nourrissait une grande affection. Au décès du malheureux animal, renversé par une voiture, Koko afficha son profond chagrin durant plusieurs mois.

En 1977-1978, Koko fit l’objet d’un remarquable documentaire signé Barbet Schroeder : Koko, le gorille qui parle. Après Amin Dada, le cinéaste voulait faire un documentaire sur les Khmers rouges alors prêts à capituler sous les bombardements. Faute de soutien de la part des diffuseurs, il se lanca dans l’écriture de “Koko le Gorille”, projet de fiction qui deviendra finalement un documentaire. “Koko était un sujet un peu philosophique dans la mesure où l’on considère un singe comme une personne, qu’il a des droits. C’est quelque chose de bouleversant, qui n’a pas fini de bouleverser les gens” expliquait Schroeder en 2016, dans une interview faite au Forum des images à Paris. “Je pense que Koko va devenir un film très d’actualité dans les dix ans qui viennent, parce que justement le droit des animaux, la question de la maltraitance animale et du respect du monde animal est l’une des grandes révolutions qui nous attend dans l’histoire des idées”.

La notoriété de l’animal a fait depuis le tour du monde. Des personnalités sont venues la voir, à l’image du regretté Robin Williams, qui la rencontra en 2001. L’acteur fut fasciné par sa rencontre avec la femelle gorille, qu’il qualifia “d’inoubliable”. Koko quant à elle se pris d’affection pour lui. Au décès du comédien, en août 2014, elle fut très affectée par la nouvelle, selon la fondation.

Une vidéo fut faite de cette rencontre entre Williams et Koko, à découvrir ci-dessous. Il y a de quoi vous arracher quelques larmes…

 

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