Reporters sans frontières proteste contre la condamnation, le 29 août 2013, du trésorier de l’Union des journalistes tchadiens (UJT) et directeur de publication du journal Abba Garde, à deux ans de prison avec sursis et à une amende d’un million de francs CFA (1 500 euros). a été jugé coupable par le tribunal de première instance de N’Djaména d'”incitation à la haine et au soulèvement populaire”.
Le journaliste attend sa remise en liberté pour la fin de la journée, presque quatre mois après son incarcération le 7 mai 2013.
“Si nous sommes soulagés de la libération de Moussaye Avenir de la Tchiré, sa condamnation, tout comme celles de ses deux confrères et , trahit l’intention des autorités tchadiennes d’intimider les acteurs de l’information et d’imposer l’autocensure chez leurs critiques. N’oublions pas que ces trois hommes ont croupi dans leurs cellules pendant plus de 100 jours dans l’attente d’une audience avec un juge. Nous demandons à nouveau l’abandon de toutes les charges retenues à l’encontre des trois journalistes ainsi que l’annulation de cette amende excessive”, a déclaré Reporters sans frontières.
Le blogueur, écrivain et activiste, Jean Etienne Laokolé, et l’ancien journaliste de la Radiodiffusion nationale tchadienne et secrétaire général de l’UJT, Eric Topona, ont été condamnés, le 19 août 2013, à trois ans de prison avec sursis pour “diffamation” et “complot d’atteinte à l’ordre public n’ayant pas abouti”.
Le Tchad occupe la 121e place sur 179 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse dans le monde 2013, établi par Reporters sans frontières.
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Photo : Moussaye Avenir de la Tchiré