En 1974, alors qu’il vient tout juste d’être élu à l’Elysée, Valéry Giscard d’Estaing envoie une série de photos au magazine L’Express. Problème : sur l’un des clichés, se trouve une potentielle maîtresse du président.
C’est une réputation qu’il a entretenu pendant toute son existence. Que ce soit en provoquant de fausses rumeurs avec Lady Diana, ou en multipliant les infidélités. Valéry Giscard d’Estaing, décédé le 2 décembre dernier, n’en a pas fini de noircir les pages des journaux avec ses multiples liaisons. L’ancien chef de l’Etat n’a pas hésité à entretenir certaines relations extra-conjugales dans l’enceinte de ses bureaux. Et l’une a failli lui coûté très cher. En 1974, alors qu’il venait d’être élu président de la République, en se basant sur sa réputation de bon père de famille – bien tous rapports – un cliché aurait pu le compromettre.
C’est que raconte Renaud Revel, dans Les Amazones de la République, un ouvrage critiqué, sorti en 2013. En vue de son intronisation, l’époux d’Anne-Aymone Giscard d’Estaing avait envoyé une série de photographies au magazine L’Express. “Ces clichés en noir et blanc montraient un Giscard, le front bulbeux, aussi qu’une boule d’escalier et le port altier, tranquillement assis devant un écran de télévision”, écrit le journaliste. “A son air détaché et décontracté, d’une impassible méticulosité dans la posture travaillée, on devinait un homme en altitude, assuré de sa supériorité.” Problème : sur l’un des clichés pris par Marie-Laure de Decker figure la photographe elle-même.
Click Here: cheap nike women shoesRumeur d’une idylle
La journaliste pose assise sur l’un des coins du bureau de Valéry Giscard d’Estaing. Une photographie, que le président aurait prise lui même et qui aurait fait réagir au sein des bureaux de L’Express. A l’époque, l’hebdomadaire – dirigé par Françoise Giroud, future ministre de la Condition féminine sous Giscard – prend la décision de ne pas publier le cliché en question, mais le conserve soigneusement. La photo a pourtant suffi à lancer la rumeur d’une idylle. De son côté, la principale intéressée a réagi tardivement aux ouï-dire. Selon le livre de César Armand et Romain Bongibault, Dans l’ombre des président. Au cœur du pouvoir : les secrétaires généraux de l’Élysée, Marie-Laure de Decker a attendu 2006 pour nier toute liaison.
Crédits photos : ANGELI-RINDOFF / BESTIMAGE