Au palmarès des médicaments vendus, le Doliprane, l’Efferalgan et le Dafalgan montent sur le podium. Mais tous ces antalgiques peu coûteux ne représentent pas les principales dépenses. Découvrez tous les produits stars des pharmacies !
Quels sont les médicaments les plus vendus en officine ?Ceux qui représentent les plus grosses dépenses ?Quelle est la part des génériques ? Toutes lesréponses grâce au rapport de l’Agence Françaisede sécurité sanitaire des produits de santé(Afssaps) (1).Le paracétamol, star des pharmaciesSelon ce rapport, la star des officines est bel et bien leparacétamol. Au palmarès des médicaments lesplus vendus, on trouve ainsi pour l’année 2005 : leDoliprane ®, puis l’Efferalgan ® et le Dafalgan ®.
dix médicaments les plus vendus en France en 2005(en quantité)
du médicament
plaquettaire
Antalvic
On trouve en quatrième position le Levothyrox ®, unehormone utilisé en cas de carence en hormonesthyroïdiennes (hypothyroïdie), suivi du Kardegic ®,un anti-agrégant plaquettaire indiqué dans laprévention des récidives d’infarctus ou d’accidentvasculaires cérébraux et du Spasfon ®, unanti-spasmodique indiqué dans le traitement des douleursdigestives, gynécologiques et des coliquesnéphrétiques.
dix médicaments les plus vendus en France en 2005(en valeur)
du médicament
plaquettaire
d’Alzheimer
Si l’on considère le classement des ventes demédicaments non plus en quantité mais en valeur, leclassement est tout autre. Cela s’explique par le fait que les plusachetés (dont les antalgiques) sont de faible prix, tandisque les médicaments qui représentent les chiffresd’affaires les plus importants appartiennent à des classesthérapeutiques plus onéreuse, comme lesantiulcéreux, les hypolipidémiants…Un marché en expansion, mais des marchés
Selon le rapport de l’Afssaps, il apparaît que 3,3 milliardsde boîtes de médicaments ont été venduespar les laboratoires aux officines en 2005, soit une hausse de 3,3% par rapport à l’année 2004. Ainsi, le marchédu médicament serait en pleine expansion avec un chiffred’affaires de 24,4 milliards d’euros en 2005 (dont 20 milliardspour les ventes en officines). Ce chiffre traduit une augmentationdes ventes en officine + 6,6 % (°+ 5,1 % si l’on inclut lesventes en officines et en hôpitaux). Néanmoins, lesauteurs du rapport estiment que “les données publiéesmontrent également qu’il serait certainement plus exact deparler “des marchés pharmaceutiques“ que “du marchépharmaceutique“. Indépendamment de leur intérêtthérapeutique, les classes sont très loin d’avoirtoutes la même importance économique et deconnaître des évolutions comparables. Leurs ventesprogressent parfois rapidement, dans d’autres cas, beaucoup moinsvite et il arrive même que les ventes de certaines classesrégressent, que ce soit en valeur ou enquantités“.
Ainsi dans un communiqué de l’Assurance maladie datant dejuin 2007 (2), les dépenses liées auxmédicaments remboursés s’élèventà 20,3 milliards d’euros en 2006 pour 2,5 milliards deboîtes. Ce qui correspond à une baisse de 6,7 % parrapport à 2005, un ralentissement attribué àdes baisses de prix, des actions de communication visant àmieux prescrire certains médicaments comme lesantibiotiques, les hypolipémiants, les psycholeptiques(anxiolytiques et hypnotiques), certains déremboursements demédicaments et le développement desgénériques.L’augmentation (relative) des génériques en2005Le marché des génériques connaît uneaugmentation toute relative. Il représentait globalement 7,6% des ventes en valeur de spécialités pharmaceutiquesremboursables (contre 6,7 % en 2004). En quantités, la partde marché détenue par les génériquess’élevait en 2005 à 15,4 % des ventes despécialités remboursables (contre 12,8 % en2004).Luc Blanchot
1 – Analyse des ventes de médicaments aux officines et auxhôpitaux en France 1995-2005 – 7ème édition
– Juin 2007
2 – Médicaments remboursés : analyse des principalesévolutions de l’année 2006 – Point mensuel del’Assurance maladie du 7 juin 2007