Maladie mystérieuse par excellence, la fatigue chroniqueidiopathique (FCI) ne dispose aujourd’hui que de traitementssymptomatiques. On soigne les conséquences sansconnaître l’origine du trouble… Mais unerécente étude lance une nouvelle piste. Selon deschercheurs américains, les liens entre fatigue chronique etsinusite pourraient offrir une nouvelle approchethérapeutique.
Les chercheurs ont recruté 65 patients atteints de fatiguechronique idiopathique, 33 souffrant de douleurs corporellesgénéralisées (DCG) et 26 cumulant les deuxsymptômes. En comparant ces malades avec 265 autres atteintsd’autres affections, les chercheurs ont pu mettre enévidence que les victimes de fatigue chronique, de douleurscorporelles généralisées ou les deuxprésentaient beaucoup plus de symptômes de rhinosinusite : tête lourde (22 fois plus fréquent),céphalées frontales (14 fois plus fréquent),algies faciales (10 fois), ganglions cervicaux douloureux (10fois), obstructions nasales (4 fois), maux de gorge (3 fois),écoulement post-nasal (3 fois). Par ailleurs, lessymptômes de l’allergie au pollen ne sont pas plusfréquents dans les deux groupes (douleursgastro-intestinales, troubles du sommeil, problèmespsychiatriques).
Il convient cependant de rester prudent quant aux conclusions decette étude. L’échantillon de maladesétudiés reste restreint et le diagnostic n’aété porté que par un seul observateur.Cependant, il serait intéressant de confirmer de tellesrelations entre fatigue chronique idiopathique et rhinosinusited’une part et de savoir si un traitement efficace de lasinusite permettrait de réduire la sensation de fatigue.
Source : Arch Intern Med. 2003 Aug 11-25 ;163(15):1832-6