Aux Etats-Unis, une femme est décédée victime d’une infection à une bactérie résistante à tous les antibiotiques, ont rapporté les autorités de santé américaines. Cette nouvelle bactérie fait craindre la propagation de micro-organismes mutants très agressifs.
Aux Etats-Unis, une nouvelle bactérie super résistante tue une américaine et inquiète les autorités.
Ce n’est pas une première
En mai 2016 déjà, la découverte chez une femme d’une bactérie multirésistante à tous les antibiotiques y compris celui considéré comme “de dernier recours”, la colistine, avait inquiété les autorités de santé américaines, qui qualifiaient cette découverte de “cauchemardesque”. Cette patiente, atteinte d’une infection urinaire à E. Coli, avait survécu.Une souche de Klebsiella pneumoniaeCette-fois, il s’agit d’une femme souffrant d’une infection à Klebsiella pneumoniae, prélevée au niveau d’une blessure au mois d’août. La souche était également
résistante aux antibiotiques connus. La patiente, une septuagénaire, en avait reçu 26
antibiotiques différents, y compris la colistine, considérée comme l’antibiotique du dernier recours. Malgré les soins prodigués, cette patiente est décédée dans un hôpital de l’état du Nevada.Considérée comme rare, la présence de cette bactérie appartenant à la famille des entérobactéries résistantes à tous les antibiotiques disponibles sur le marché, inquiète à nouveau les autorités américaines.Une bactérie acquise en IndeLa victime avait acquis cette bactérie par voie cutanée en Inde, où elle avait été traitée pour une fracture de la jambe. Hospitalisée depuis le mois d’août l’état de la patiente s’est dégradé. Selon les autorités de santé américaines, il existe en Inde plus d’infections résistantes qu’aux Etats-Unis, notamment en raison des mauvaises conditions sanitaires et de la contamination de l’eau, ce qui conduit la population à consommer des quantités importantes d’antibiotiques.Une situation pouvant être menaçanteL’émergence de cette nouvelle super bactérie est qualifiée par les autorités de santé américaines comme par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) comme “une menace pour la santé humaine“. Les scientifiques craignent la propagation de ces nouvelles bactéries, notamment en raison de nombreuses personnes réalisant des voyages internationaux, souvent dans des pays où la diffusion de ces germes résistants est importante.D’ici 2050, 10 millions de personnes pourraient mourir de ces infectionsL’OMS qualifie ce phénomène de résistances aux antibiotiques comme “un immense danger” et prévient que, si rien n’est fait, on se dirigera probablement vers l’ère post-antibiotique, les gens pouvant mourir d’infections courantes. Ainsi, l’OMS estime qu’en l’absence d’actions pour lutter globalement contre ces résistances, environ 10 millions de personnes pourront mourir d’infections bactériennes à l’horizon 2050, soit plus de décès que par
cancer.