Les allergies alimentaires, de plus en plus répandues, pourraient être déclenchées par un agent de conservation, le tBHQ, utilisé par l’industrie alimentaire dans de nombreux aliments comme l’huile de friture, les noix, biscuits apéritifs, gaufres et pains, selon une chercheuse américaine de l’université du Michigan, aux Etats-Unis.
Ce conservateur présent dans de nombreux produit et responsable d'allergies ne figure pas sur les étiquettes des aliments
En ligne de mire d’une chercheuse américaine depuis 9 ans, le tBHQ (hydroquinone de butyle tertiaire), un additif industriel dérivé du benzène que l’on retrouve fréquemment dans les produits industriels comme l’huile de friture ou les nuggets.Face aux
allergies alimentaires en forte croissance, cette scientifique, récompensée pour ses travaux par l’Institut national des sciences de santé environnementale américain, a voulu savoir si cette substance pouvait, à elle seule, causer des réactions anormales du système immunitaire et ainsi déclencher des
allergies.Un conservateur potentiellement cancérigèneApprouvé par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux américaine (FDA) en 1972 à un taux maximum de 0,02 % dans l’alimentation, cet agent de conservation est difficile à débusquer pour le consommateur, car il ne figure pas sur les
étiquettes.De précédentes études ont montré qu’à des doses élevées, le tBHQ était cancérigène, en causant principalement des tumeurs à l’estomac et endommageait l’
ADN humain, par ailleurs.Un changement du comportement de cellules de l’immunitéAu cours de la recherche, les scientifiques ont observé en laboratoire que les cellules T (sous-type de globules blancs qui font partie des cellules de l’immunité) libèrent des
cytokines, des substances utiles pour combattre des germes invasifs. Mais en présence tBHQ, ces mêmes cellules vont libérer d’autres types de cytokines connues pour déclencher des allergies à certains aliments comme les œufs, le lait, les noix ou les fruits de mer.”Nous avons remarqué que les cellules T ont arrêté d’agir comme des boucliers face aux agents pathogènes et ont commencé à causer des allergies“, explique le Dr Cheryl Rockwell. “Ce que nous essayons de découvrir maintenant est pourquoi les cellules T se comportent de cette façon.”Pour les chercheurs, il y aurait d’autres agents chimiques à débusquer. Le plomb et le cadmium font partie des métaux lourds soupçonnés de se comporter de manière similaire.