Arrivé il y a moins d’un an à la tête du conseil de surveillance du groupe Canal +, Vincent Bolloré pourrait bien le quitter dès cet été. Explications.
Il est venu, il a vu, il a vaincu. C’est un peu le message qu’envoie Vincent Bolloré au groupe Canal +. Arrivé à la rentrée 2015, l’homme d’affaires pourrait bien quitter la présidence de l’entreprise médiatique pour se consacrer à son autre propriété: Vivendi. Ces informations, rapportées par Le Figaro, ne font que renforcer la réputation de “conquérant” de l’industriel. “Ambitieux et déterminé, l’homme d’affaires breton l’a souvent prouvé : quand il repère une cible, il monte à l’assaut”, disait de lui Gregoire Poussielgue journaliste aux Échos, dans un article daté de 2014. Un qualificatif qui lui a été attribué dès les années 1990. Près de vingt ans plus tard, le Breton est toujours le même.
“Vincent Bolloré a toujours dit que dès que sa mission serait terminée, c’est-à-dire peut-être en juillet, en août, en septembre, il consacrerait beaucoup plus de temps à Vivendi et moins à Canal”, a expliqué une source proche du dossier auprès de l’agence Reuters. “Cela n’implique pas automatiquement l’abandon de la présidence du conseil de surveillance.”
Selon Le Figaro, Vincent Bolloré “s’apprête à quitter dès cet été la présidence du conseil de surveillance du groupe Canal +, où il pense faire entrer son fils Yannick Bolloré soit cet été, soit au plus tard en 2017”. Des informations qui, si elles se vérifient, pourrait bien transformer l’image du “conquérant” en celui d’un “roi”, qui assure le pouvoir à sa dépendance en lui léguant trône et couronne.
L’arrivée de Vincent Bolloré il y a près d’un an a soufflé un vent de changement sur les chaînes du groupe Canal +. Si D8 – maintenu par les scores d’audience de Touche pas à mon poste – et D17 n’ont pas tant été touchés, ce n’est pas le cas pour la chaîne d’information iTélé. La rédaction a voté une motion de défiance le 10 juin, contre Serge Nedjar, un proche de Vincent Bolloré et placé par ce dernier fin mai à la tête de la chaîne.
Du côté de Canal +, la chaîne cryptée a été prise d’une violente épidémie de démission. Michel Denisot, Daphné Burki, Maïtena Biraben, Ali Badou… On ne compte plus le nombre de grandes figures de la chaîne qui ont été dans l’obligation de partir.Le départ le plus symbolique est bien sûr celui de Yann Barthès, considéré comme le dernier héritier de l’humour Canal. Il présentait d’ailleurs son dernier Petit Journal ce jeudi soir, après douze années de rires, de larmes, et de bonheur.
Crédits photos : Kamil Zihnioglu/AP/SIPA
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