Le père de la Révolution cubaine fête aujourd’hui ses 90 ans. Vénéré autant que détesté, il est l’un des derniers géants politiques du 20e siècle. Un pouvoir dont il se sera servi pour séduire des femmes…par milliers.
Ses dernières apparitions ont laissé voir un vieil homme très affaibli, en survêtement et chaussons devant des officiels cubains prompts à l’honorer jusqu’à la “muerte“. Mais l’Histoire retiendra son entrée triomphale, en janvier 1959, à La Havane, barbe noire et uniforme kaki. Un aspect rude de guerillero qui fascinera tout le monde notamment les femmes.
L’auteure Diane Ducret s’était intéressée, dans le très documenté Femmes de dictateur paru en 2011, aux destins sentimentaux des femmes et des maîtresses de six dictateurs contemporains. On y apprenait, entre autres, que Fidel Castro, le viril révolutionnaire jouait aux petites voitures dans son bureau où défilaient ses maîtresses enamourées.
Mais aussi que l’icône hollywoodienne, Ava Gardner, accusera Marita Lorenz, maîtresse allemande de Fidel Castro de “vouloir garder le Lider Maximo pour elle toute seule“. Marita Lorenz, que Castro a forcée à avorter, s’était montrée incapable de le tuer alors que la CIA lui avait promis deux millions de dollars et qu’elle avait la possibilité de le faire: “Je l’aimais trop et je l’aime encore“.
Isabel Custodio, une autre maîtresse de Castro à qui, Diane Ducret avait fait remarquer que le chef d’Etat cubain l’avait plaquée sans sommation et qu’il avait fait emprisonner et tuer de nombreux opposants, avait déclaré qu’elle n’avait aucun regret : “J’étais consentante. Pour tout.“
En 2008, le New York Post publiait un article – sans doute infondé mais dont l’information continue d’être relayée– prétendant que Castro avait couché avec 35 000 femmes. Trois ans plus tard, le Daily Beast écrivait qu’il “couchait systématiquement avec une femme au déjeuner et une autre au dîner. Il en commandait parfois une pour le petit-déjeuner.“ De nombreux Cubains l’ont surnommé El Caballo (L’Étalon) à partir des années 1960, à cause de sa réputation d’amant viril et frivole.
À Cuba, rares sont les anciennes maîtresses de Fidel Castro à s’épancher sur l’intimité qu’elles ont partagée avec le Lider Maximo. Mais une enquête du site Vice, publiée en février 2014, a libéré la parole d’une “vieille femme adorable“ répondant au nom de Yeni dont l’amour pour Castro ne s’est jamais atténué.
Elle explique : “Il me ramenait des viennoiseries d’une boutique parisienne. Elles étaient délicieuses. Il aimait aussi me verser du chocolat sur tout le corps. C’était les plus beaux jours de ma vie. Je lui demandais tout le temps s’il voulait qu’une autre femme se joigne à nous. Mais il disait qu’un homme devrait toujours se contenter de faire l’amour à une seule femme. Il n’était pas partisan des orgies. Avec Fidel, tout n’était qu’une question de plaisir. C’est vrai, il préférait coucher avec des femmes déjà en couple. Il aimait les femmes à l’esprit libre. Selon lui, les femmes célibataires tombaient trop vite amoureuses. Pour moi, cette période est sacrée. De toute ma vie, je n’ai aimé que deux hommes : mon mari et Fidel. Il va mourir maintenant. C’est le plus grand homme que cette Terre ait porté.“
Crédits photos : Jose GOITIA