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Reporters sans frontières proteste contre les nouvelles violences policières visant les journalistes qui ont eu lieu sur la Place Taksim et sur les ruelles du quartier de Beyoglu à Istanbul le 6 juillet 2013. Les professionnels de médias étaient venus couvrir la réinauguration du Parc Gezi, suite à l’annulation du projet de construction dans le parc. Au moins 12 journalistes ont été agressés, et au moins deux se trouvent toujours en garde à vue.
“Nous dénonçons la persistance des abus commis par les policiers, qui continuent de réprimer à coups de gaz lacrymogène, de jets d’eau et de balles en caoutchouc, frappent et insultent les journalistes en les forçant parfois à effacer leurs images. Les autorités continuent d’accuser les journalistes d’organiser les émeutes. Il est urgent que le gouvernement fasse cesser les persécutions contre les professionnels des médias et les blogueurs, et punisse les responsables de ces dérives”, a déclaré Reporters sans frontières.
“Plusieurs journalistes critiquant la politique récente du gouvernement ont été licenciés. Des publications ont été interdites et des médias empêchés de travailler. Beaucoup de journalistes étrangers ont été arrêtés et sommés de quitter le pays. Nous condamnons la censure mais également les pratiques d’autocensure, qui sévissent dorénavant en Turquie”, a ajouté l’organisation.
Parmi les journaliste agressés par les forces de l’ordre le 6 juillet : et du quotidien Milliyet (Nation) ; de IMC TV ; du journal en ligne Bianet ; du site d’information Gercek Gündem ; du quotidien Sol (Gauche) ; de Ulusal Kanal (Chaîne Nationale) ; du quotidien Birgün (Jour) ; de Halk TV (TV Peuple), et aussi , ,
et du quotidien nationaliste de gauche Aydinlik (Clarté) seraient toujours en garde à vue depuis le 6 juillet. Le photographe italien avait aussi été interpellé alors qu’il couvrait les heurts devant le parc Gezi. Il a été libéré aujourdhui.
Plus de 50 attaques des forces de l’ordre
A Istanbul, le 22 juin, , et du journal Radikal et de Bianet avaient été la cible des violences policières lors d’une manifestation qui visait à rendre hommage aux personnes tuées et blesseés depuis le début du mouvement de protestation. Le lendemain une journaliste du quotidien libéral Milliyet (Nation), , a été blessée à la tête par trois balles en caoutchouc tirées par les forces de l’ordre. Ce soir-là, la police a empêché la chaîne critique Halk TV de travailler, alors qu’elle diffusait en direct.
La journaliste suédoise a passé quarante-quatre heures en garde a vue avant d’être expulsée vers son pays. Elle déclare vouloir saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
A Ankara, le véhicule antiémeute (TOMA) de la police a projeté de l’eau vers la caméra de reporter de Russia Today, . Un reporter de CNN International, , a déclaré avoir été insulté par la police. de l’agence Anatolie (AA), de l’agence Dogan (DHA) et de l’agence Ihlas (IHA) ont été pris à partie et blessés par les manifestants.
A Adana, du journal Mücadele Birligi (Union du Combat), a été interpellé le 21 juin. Incarcéré trois jours plus tard, il a été libéré quatre jours plus tard. Cependant, un procès sera probablement intenté contre lui.
Le 26 juin dernier, une délégation composée du Syndicat des journalistes et de l’Association turque des journalistes ont rendu visite au Préfet d’Istanbul, Hüseyin Avni Mutlu, pour lui faire part de leurs préoccupations quant aux agressions policières à l’encontre de représentants et employés de médias. Selon les organisations, en trois semaines de manifestations, 54 d’entre eux ont été attaqués par les forces de l’ordre, et 34 ont été interpellés sur l’ensemble du territoire.
Image : Bulent Kilic / AFP
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