Reporters sans frontières a appris avec soulagement l’arrêt de la grève de la faim conduite par , au terme de 35 jours, le 27 juillet 2013. C’est à cette date que le parquet de la province de Nghe An a réceptionné la lettre qu’il lui avait adressée, dans laquelle il dénonçait ses conditions de détention.
Reporters sans frontières continue d’exiger la libération immédiate et inconditionnelle de Dieu Cay, condamné à 12 ans de prison pour “propagande contre l’Etat”, et des 34 autres blogueurs et net-citoyens actuellement emprisonnés au Vietnam.
Vous aussi, demandez la libération des 35 blogueurs vietnamiens : signer la pétition
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23 juillet 2013
Emprisonné depuis le 19 avril 2008, le blogueur (de son vrai nom ) observe depuis 31 jours une grève de la faim, pour protester contre ses conditions de détention dans une prison de la province de Nghe An (centre). Son état de santé laisse aujourd’hui craindre le pire.
Dans une interview exclusive accordée à Reporters sans frontières, le blogueur , également connu sous son pseudonyme, (Marchand de vent), exprime son inquiétude pour l’état de santé de Dieu Cay et décrit notamment les conditions dans lesquelles la famille du blogueur a appris qu’il avait entrepris une grève de la faim, il y a un mois.
“L’état de santé de Dieu Cay appelle à une réaction urgente de la communauté internationale, qui doit condamner le traitement inhumain réservé par les autorités vietnamiennes à Dieu Cay et à sa famille et faire tout son possible pour obtenir la libération du blogueur. Nous demandons aux ambassades de soutenir, dans l’intervalle, les proches de Dieu Cay dans leur démarche pour obtenir l’autorisation de visites régulières”, a déclaré Reporters sans frontières.
Accusé d’avoir publié des articles critiques envers la politique menée par le gouvernement sur le site d’information interdit le “Club des Journalistes Libres”, Dieu Cay a été condamné en appel le 28 décembre 2012 à 12 ans de prison pour “propagande contre l’Etat” (article 88 du Code pénal du Vietnam), aux cotés des blogueurs et (Anhbasaigon), qui ont pour leur part écopé de 10 ans et 3 ans de réclusion.
Voir l’interview de Nguoi Buon Gio accordé à Reporters sans frontières le 19 juillet 2013 :