Décès de Fernando Castelló, ancien président international de Reporters sans frontières

Ancien président international de Reporters sans frontières, Fernando Castelló (Valencia 1937 – Madrid 2013) a plaidé la cause de la liberté d’information dans le monde, comme il l’avait fait à la tête de la section espagnole de l’organisation.

Journaliste de l’agence de presse internationale EFE, Fernando Castelló, 76 ans, est décédé hier à Madrid.

“Cette disparition affecte toute l’organisation. Reporters sans frontières est présente partout dans le monde où des individus comme Fernando Castelló se battent contre la censure”, a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. “Nous tenons à adresser nos condoléances les plus sincères à ses proches, ainsi qu’à la section espagnole de RSF”.

« Homme de gauche, actif opposant à la dictature du général Franco, Fernando a milité dans plusieurs organisations clandestines et n’a jamais toléré les violations à la liberté de la presse sous les dictatures communistes. A la tête de la section espagnole, il a suivi de près la répression de la liberté de la presse à Cuba », rappelle Ramón Pérez Maura, ancien vice-président de Reporters sans frontières Espagne. En 2006 il a été arrêté et expulsé de Chine pour avoir critiqué la célébration des Jeux Olympiques dans un pays où les journalistes indépendants sont poursuivis par les autorités.

Fernando Castelló a effectué une bonne partie de sa vie professionnelle au sein de l’agence de presse EFE, en tant que directeur des services spéciaux et reportages, de contrôle et d’études, et de la rubrique internationale ; il a travaillé durant plusieurs années au sein de la rédaction de cette rubrique. En 1997, il a quitté l’agence suite à un licenciement collectif (ERE) de 246 employés.

Cette même année, Fernando Castelló a été élu président international de Reporters sans frontières, aux côtés de Robert Ménard, à l’époque secrétaire général de l’organisation. En parallèle, il fut président de la section espagnole, poste qu’il occupa jusqu’en 2003, lorsque María Dolores Massana prit la relève.

La dernière décennie de sa vie a été marquée par sa lutte contre le cancer. Reporters sans frontières tient à exprimer toute sa gratitude pour l’investissement et le travail de Fernando Castelló en faveur de l’organisation. Nous regrettons profondément sa perte et adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.